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Un poème extrait des Contemplations qui n'est pas sans se souvenir des chansons populaires?
Elle était déchaussée, elle était décoiffée,
Assise, les pieds nus, parmi les joncs penchants ;
Moi qui passais par là, je crus voir une fée,
Et je lui dis : Veux-tu t'en venir dans les champs ?
Elle me regarda de ce regard suprême
Qui reste à la beauté quand nous en triomphons,
Et je lui dis : Veux-tu, c'est le mois où l'on aime,
Veux-tu nous en aller sous les arbres profonds ?
Elle essuya ses pieds à l'herbe de la rive ;
Elle me regarda pour la seconde fois,
Et la belle folâtre alors devint pensive.
Oh ! comme les oiseaux chantaient au fond des bois !
Comme l'eau caressait doucement le rivage !
Je vis venir à moi, dans les grands roseaux verts,
La belle fille heureuse, effarée et sauvage,
Ses cheveux dans ses yeux, et riant au travers.
Une chanson populaire ancienne attestée au 18ème :
Aux marches du palais.
Aux marches du palais.
Y a une tant belle fille, Lonla,
Y a une tant belle fille.
Elle a tant d'amoureux.
Elle a tant d'amoureux.
Qu'elle ne sait lequel prendre, Lonla.
Qu'elle ne sait lequel prendre.
C'est un p'tit cordonnier.
C'est un p'tit cordonnier.
Qu'a z'eu la préférence, Lonla.
Qu'a z'eu la préférence.
C'est en la l'y chaussant.
C'est en la l'y chaussant.
Qu'il y fit sa demande, Lonla.
Qu'il y fit sa demande.
La belle si tu voulais.
La belle si tu voulais.
Nous dormirions ensemble, Lonla.
Nous dormirions ensemble.
Dans un grand lit carré.
Dans un grand lit carré.
Couvert de teille blanche, Lonla.
Couvert de teille blanche.
Aux quatre coins du lit.
Aux quatre coins du lit.
Un bouquet de pervenches, Lonla.
Un bouquet de pervenches.
Dans le mitan du lit.
Dans le mitan du lit.
La rivière est profonde, Lonla.
La rivière est profonde.
Tous les chevaux du Roi.
Tous les chevaux du Roi.
Pourraient y boire ensemble, Lonla.
Pourraient y boire ensemble.
Et nous y dormirions.
Et nous y dormirions.
Jusqu'à la fin du monde, Lonla.
Jusqu'à la fin du monde.
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Pour faire écho à la Vénus de Botticelli, parcours informel à travers quelques œuvres qui illustrent cet idéal de beauté qui est celui de la Renaissance: peau à la blancheur de lait, blondeur vénitienne, ligne gracile et élancée.
Jan van Eyck, La Vierge du chancelier Rollin, vers 1435, Paris, Musée du Louvre
Sandro Botticelli, La Naissance de Vénus, vers 1485, Florence, Galerie des Offices.
Sandro Botticelli, Le Printemps, entre 1478 et 1482, Florence, Galerie des Offices.
Sandro Botticelli, Vierge à l'enfant avec un ange, 1465-1467, Spedale degli Innocenti, Florence
Sandro Botticelli, Portrait d'une jeune femme (Simonetta Vespucci ?),
vers 1476-1480, Gemäldegalerie, Berlin
Sandro Botticelli, Madone au livre, vers 1480, Musée Poldi Pezzoli, Milan
Sandro Botticelli, Vénus et les Grâces offrant des présents à une jeune fille,
fresque de la villa Lemmi, à Florence, entre 1486 et 1490
Musée du Louvre.
Filippo Lippi, Vierge à l'enfant avec deux anges, vers 1460-1465, Galerie des Offices, Florence
Léonard de Vinci, La dame à l'hermine, vers 1490, Musée Czartoryski, Cracovie
Raphaël, La Madone à la prairie ou La Madone du Belvédère, vers 1505,
Kunsthistorisches Museum de Vienne
Gregor ERHART, Sainte Marie Madeleine, Vers 1515-1520
sculpture en bois polychrome (Provenant de l'église Sainte-Marie-Madeleine
du couvent des Dominicains d'Augsbourg?) , Paris, Musée du Louvre
Lucas Cranach l'Ancien, Venus, 1532, Musée Staedel, Francfort
Anonyme, Portrait présumé de Gabrielle d'Estrées et de sa soeur la duchesse de Villars,
vers 1594, Paris, Musée du Louvre
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