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Le 5 décembre 1830, Berlioz fait exécuter la Symphonie Fantastique, oeuvre aussi novatrice que le fut Hernani pour le théâtre.
Voici le programme conçu par le compositeur lui-même:
Programme de la symphonie
Un jeune musicien d’une sensibilité maladive et d’une imagination ardente, s’empoisonne avec de l’opium dans un accès de désespoir amoureux. La dose de narcotique, trop faible pour lui donner la mort, le plonge dans un lourd sommeil accompagné des plus étranges visions, pendant lequel ses sensations, ses sentiments, ses souvenirs se traduisent dans son cerveau malade en pensées et en images musicales. La femme aimée elle-même est devenue pour lui une mélodie et comme une idée fixe qu’il retrouve et qu’il entend partout.
Première partie: Rêveries, passions
Il se rappelle d’abord ce malaise de l’âme, ce vague des passions, ces mélancolies, ces joies sans sujet qu’il éprouva avant d’avoir vu celle qu’il aime; puis l’amour volcanique qu’elle lui inspira subitement, ses délirantes angoisses, ses jalouses fureurs, ses retours de tendresse, ses consolations religieuses.
Deuxième partie: Un bal
Il retrouve l’aimée dans un bal au milieu d’une fête brillante.
Troisième partie: Scène aux champs
Un soir d’été à la campagne, il entend deux pâtres qui dialoguent un Ranz des vaches; ce duo pastoral, le lieu de la scène, le léger bruissement des arbres doucement agités par le vent, quelques motifs d’espoir qu’il a conçus depuis peu, tout concourt à rendre à son cœur un calme inaccoutumé, à donner à ses idées une couleur plus riante; mais elle apparaît de nouveau, son cœur se serre, de douloureux pressentiments l’agitent: si elle le trompait… L’un des pâtres reprend sa naïve mélodie, l’autre ne répond plus. Le soleil se couche… bruit éloigné du tonnerre… solitude… silence…
Quatrième partie: Marche au supplice
Il rêve qu’il a tué celle qu’il aimait, qu’il est condamné à mort, conduit au supplice. Le cortège s’avance aux sons d’une marche tantôt sombre et farouche, tantôt brillante et solennelle, dans laquelle un bruit sourd de pas graves succède sans transition aux éclats les plus bruyants. A la fin, l’idée fixe reparaît un instant comme une dernière pensée d’amour interrompue par le coup fatal.
Cinquième partie: Songe d’une nuit du Sabbat
Il se voit au Sabbat, au milieu d’une troupe affreuse d’ombres, de sorciers, de monstres de toute espèce réunis pour ses funérailles. Bruits étranges, gémissements, éclats de rire; cris lointains auxquels d’autres cris semblent répondre. La mélodie-aimée reparaît encore: mais elle a perdu son caractère de noblesse et de timidité; ce n’est plus qu’un air de danse ignoble, trivial et grotesque: c’est elle qui vient au sabbat… Rugissements de joie à son arrivée… Elle se mêle à l’orgie diabolique… Glas funèbre, parodie burlesque du Dies Irae. Ronde du sabbat. La ronde du sabbat et le Dies Irae ensemble.
Ecoutons ce dernier mouvement, le plus frénétique, des cinq:
Et relisons quelques poèmes des Orientales de Victor Hugo qui s'inscrivent aussi dans cette tonalité parfois grinçante et inquiétante:
"Les têtes du sérail", I et II
"Fantômes"
"Clair de Lune"
et "Les Djinns"
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En 1829, Hugo publie les Orientales et se prépare à faire jouer Marion de Lorme. La pièce est pourtant interdite par la censure: on touche à l'image du roi. Dans le même temps, l'auteur travaille à Hernani. Ce téléfilm retrace les grandes étapes de ce qu'on a appelé ensuite "la bataille d'Hernani".
Les six premières minutes peuvent être visionnées, elles posent les termes du problème que rencontre Hugo: l'artiste est libre, certes, selon le roi, mais il ne faut pas que cette liberté sorte du cadre de l'oeuvre littéraire, sorte des mots.
De 14'06 à 16'15: Hugo s'entretient avec le baron Taylor, Commissaire royal du Théâtre-Français: le bouleversement des règles du théâtre peut-il provoquer un bouleversement de la société dans son ensemble?
A partir de 45'46: le 25 février 1830, soir de la première.
Le ton du téléfilm est un peu didactique, mais on mettra à profit le visionnage pour saisir l'esprit du temps.
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Si L'Encyclopédie (1751-1772) dirigée par Diderot et D’Alembert, est un vaste ensemble de textes écrits, elle rassemble aussi de nombreuses illustrations, regroupées en onze volumes de planches parus de 1762 à 1772.
Recueil des planches, volume 2
recueil des planches, volume 4
recueil des planches, volume 4
recueil des planches, volume 5
recueil des planches, volume 5
recueil des planches, volume 9
La grande diversité des planches (dont on ne voit ci-dessus qu'une infime partie) rend compte de l'ambition de ce projet dont le frontispice fait la synthèse:
Charles-Nicolas Cochin (1715-1790), Frontispice de L'Encyclopédie
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Le néoclassicisme réagit aux extravagances du rococo par un retour au modèle antique et au beau idéal. Fantaisies et imagination sont abolies au profit de la sévérité, de la vertu et du patriotisme. Né à Rome au moment où l'on redécouvre Pompéi et Herculanum, le mouvement se propage rapidement en Europe et en France par l'intermédiaire des élèves peintres et sculpteurs de l'Académie de France à Rome. L’art antique est réinterprété, la sculpture grecque est l’idéal esthétique à imiter. Jacques-Louis David est le plus représentatif du néoclassicisme de la fin du XVIIIe siècle. Après David et les années de terreur post révolutionnaires, c’est son élève Jean-Auguste-Dominique Ingres qui donnera le ton à la tradition néoclassique. Le néoclassicisme touche aussi l'architecture, tant en Europe qu'aux Etats-Unis.
Gavin Hamilton (1723-1798), Achille se lamentant sur le corps de Patrocle, 1760-1763, Scottish National Gallery
Joseph-Marie Vien (1716–1809), Jeune fille grecque au bain, vers 1767, Museum of Arts of Ponce, Puerto Rico
Anton Raphael Mengs (1728–1779), Persée et Andromède, 1773-1776, Musée de l'Ermitage, Saint-Pétersbourg (nb: ce tableau fut acquis par Catherine II, voir article "Le rococo")
David, le Serment des Horaces, 1785, musée du Louvre
Jakob Philipp Hackert, Vue du Grand Théâtre de Pompéi, 1793
Bénigne Gagneraux, Le Génie de la Paix arrêtant les chevaux de Mars, 1794, Genève musée d'art et d'histoire
David, Les Sabines, 1799, Musée du Louvre
José Madrazo, la Mort de Viriatus, 1808, musée du Prado, Madrid
Antonio Canova, Persée tenant la tête de Méduse, 1801, Musée du Vatican, Rome
Pierre-Narcisse Guérin, Morphée et Iris,1811, Saint-Pétersbourg, musée de l'Ermitage
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Quelques mots clés avant de faire quelques pas dans un petit musée virtuel: légèreté, gaieté, lumière, transparence, illusion, exotisme, sujets galants, fête, intimité, peinture, arts décoratifs...
Pour de plus larges informations, on pourra se référer à cette page internet: http://www.histoiredelart.net/courants/le-rococo-7
Antoine Watteau, La Proposition embarrassante, vers 1715, Musée de L'Ermittage, Saint Petersbourg.
Antoine Watteau, Les Bergers (Fêtes Galantes), vers 1717, Château de Charlottenburg, Berlin
Antoine Watteau, L'accord parfait, 1719, Musée d'art du Comté de Los Angeles
François Boucher, Le Déjeuner, 1739, Musée du Louvre
François Boucher, La toilette de Vénus, 1751, Metropolitan Museum, New-York
François Boucher, Jeune fille au repos, 1752, Alte Pinakothek de Munich
Jean-Honoré Fragonard, Les hasards heureux de l'escarpolette, vers 1768, Wallace collection, Londres
Château de Sans-Souci, Potsdam, Allemagne
Cet édifice, achevé en 1747, fut construit à la demande de Frédéric II de Prusse qui en fit son palais d'été.
Basilique d'Ottobeuren, Bavière
Palais Catherine de Tsarskoïe Selo, Saint-Pétersbourg, Russie:
En 1752, l'impératrice Élisabeth Ire ordonne la construction du palais. Elle baptise sa nouvelle demeure « palais Catherine », en l'honneur de sa mère, Catherine Ire, qui avait fait bâtir un petit château à cet emplacement. Le palais est inauguré le 30 juillet 1756. Catherine II, dite la Grande, agrandit le palais existant.
Nancy, Place Stanislas, Fontaine de Neptune la nuit
André-Charles Boulle, Commode, vers 1710-1720, Metropolitan Museum de New-York
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