• Le David a été réalisé par Michel-Ange entre 1501 et 1504, Il mesure 4,34 mètres de hauteur (5,14 mètres avec le socle) et il est tiré d'un bloc de marbre blanc de Carrare. Michel-Ange a représenté David, une fronde (lanière de cuir servant de lance pierre) à la main, juste avant son combat contre Goliath. Initialement placé devant le palazzo Vecchio, l'original est, depuis 1873, exposé dans la Galleria dell'Accademia de Florence. L'oeuvre témoigne de l'intérêt porté à l'Homme à l'aube du 16ème siècle. Sans doute l'artiste tire-t-il parti des avancées notables de la médecine et de la chirurgie, qui ont permis d'affiner la connaissance du corps humain. Nous sommes pourtant ici dans un domaine qui est au delà de l’exactitude anatomique, dans une anatomie au service de l’expression. Nous sommes dans l’illusion du réalisme, et non dans le réalisme: ici, on peut constater une évidence : la jambe gauche est plus longue que la jambe droite. C'est bien un homme idéalisé, tranquille et sûr qui est donné à voir ici par le sculpteur.

    Le David de Michel-Ange

    Le David de Michel-Ange

    Le David de Michel-Ange

     


  • Le film de Lars von Trier, Melancholia (2010) s'ouvre sur une scène onirique, juxtaposant des images pleines d'étrangeté, semblant tout droit sorties d'un rêve, sur une musique de Richard Wagner (le prélude de l'opéra Tristan et Isolde). Huit minutes suspendues dans un univers étrange, mêlant images du film et souvenirs artistiques. 

    "Justine vit l'un des plus beaux moments de sa vie. Tout a été fait pour que son mariage soit une réussite : le cadre tout d'abord, une immense demeure entourée d'un parc que des illuminations viendront embellir, les invités ensuite, la famille et les amis du couple. La fête bat son plein. Pourtant, la nuit venue, Justine se sent lentement envahie par des doutes sans fondement, un vague à l'âme, une mélancolie étrange. Parallèlement, avec son télescope, un enfant découvre un corps céleste inconnu dans l'espace. Une planète massive, dont la route pourrait croiser celle de la Terre. Au fur et à mesure que la planète s'approche, le moral de Justine se dégrade. Sa soeur, au tempérament opposé, essaie de la raisonner..." telerama.fr

     


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  • Le rêve, quelques images

     

    Henri Le Sidaner, Le dimanche, 1898

     

    Le rêve, quelques images

     

    Johann-Heinrich Fussli, Le cauchemar, 1781

     

    Le rêve, quelques images

     

    Pierre Puvis de Chavannes, Le Rêve, 1883

     

    Le rêve, quelques images

    Alphonse Osbert, Les chants de la nuit, 1896

     

    Le rêve, quelques images

    Henri Rousseau dit, le Douanier, Le rêve, 1910

     

    Le rêve, quelques images

    Edward Burne-Jones, La Belle au bois dormant, 

     


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  • Un classique du cinéma d'animation: Fantasia de Walt Disney, 1940. Mickey est un apprenti sorcier. En l'absence de son maître, il anime un balai auquel il confie le soin d'effectuer les tâches qui lui incombent... Il s'endort, se met à rêver... Et le balai échappe à son contrôle. Il faudra le retour du mage pour rétablir l'ordre.

    Fantasia... à lui seul le titre est un programme: le grec "phantasia" signifie "faculté de concevoir des images". On peut rapprocher le terme de "phantasma" (songe, apparition, rêve, fantôme, spectre...). Tout le film se présente donc comme une rêverie, une suite d'images qui naissent d'une partition de la musique classique. Cet extrait prend appui sur une partition du compositeur Paul Dukas, un poème symphonique intitulé L'apprenti sorcier , lequel poème symphonique est une transposition du poème de l'Allemand Johann Wolfgang von Goethe, "L'apprenti sorcier", dont voici la traduction par Gérard de Nerval:

    Le vieux maître est enfin sorti, et je prétends que ses génies fassent aussi ma volonté. J’ai bien remarqué les signes et les paroles qu’il emploie, et j’aurai bien la hardiesse de faire comme lui des miracles.

    « Allons ! allons ! vite à l’ouvrage : que l’eau coule dans ce bassin, et qu’on me l’emplisse jusqu’aux bords !

    « Approche donc, vieux balai : prends-moi ces haillons ; depuis longtemps, tu es fait au service, et tu te soumettras aisément à devenir mon valet. Tiens-toi debout sur deux jambes, lève la tête, et va vite, va donc ! me chercher de l’eau dans ce vase.

    « Allons ! allons ! vite à l’ouvrage : que l’eau coule dans ce bassin, et qu’on me l’emplisse jusqu’aux bords ! »

    Tiens ! le voilà qui court au rivage !… Vraiment, il est au bord de l’eau !… Et puis il revient accomplir mon ordre avec la vitesse de l’éclair !… Une seconde fois ! Comme le bassin se remplit ! comme les vases vont et viennent bien sans répandre !

    « Attends donc ! attends donc ! ta tâche est accomplie ! » Hélas ! mon Dieu ! mon Dieu !… j’ai oublié les paroles magiques !

    Ah ! ce mot, il était à la fin, je crois ; mais quel était-il ? Le voilà qui revient de nouveau ! « Cesseras-tu, vieux balai ?… » Toujours de nouvelle eau qu’il apporte plus vite encore !… Hélas ! quelle inondation me menace !

    Non, je ne puis plus y tenir… Il faut que je l’arrête… Ah ! l’effroi me gagne !… Mais quel geste, quel regard me faut-il employer ?

    « Envoyé de l’enfer, veux-tu donc noyer toute la maison ? Ne vois-tu pas que l’eau se répand partout à grands flots ? » Un imbécile de balai qui ne comprend rien ! « Mais, bâton que tu es, demeure donc en repos !

    « Tu ne veux pas t’arrêter, à la fin !… Je vais, pour t’apprendre, saisir une hache, et te fendre en deux ! »  

    Voyez-vous qu’il y revient encore ! « Comme je vais me jeter sur toi, et te faire tenir tranquille !… » Oh ! oh ! ce vieux bâton se fend en craquant !… C’est vraiment bien fait : le voici en deux, et, maintenant, je puis espérer qu’il me laissera tranquille.

    Mon Dieu ! mon Dieu ! les deux morceaux se transforment en valets droits et agiles !… Au secours, puissance divine !

    Comme ils courent ! Salle, escaliers, tout est submergé ! Quelle inondation !… Ô mon seigneur et maître, venez donc à mon aide !… Ah ! le voilà qui vient ! « Maître, sauvez-moi du danger : j’ai osé évoquer vos esprits, et je ne puis plus les retenir.

    — Balai ! balai ! à ton coin ! et vous, esprits, n’obéissez désormais qu’au maître habile, qui vous fait servir à ses vastes desseins. »

    Notons que Disney ajoute une idée au poème: celle du rêve auquel l'apprenti croit pouvoir s'abandonner en laissant le balai faire le travail à sa place... Malheur à celui qui rêve et qui laisse le réel lui échapper?

    Le poème de Goethe comme le film de Disney interroge ce vieux rêve humain: et si les objets, les machines, pouvaient un jour faire notre travail, nous affranchir de cette malédiction divine?

     

     


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  • Rêve / Objets...

    Antonio de Pereda, « Le songe du chevalier », huile sur toile, 152 x 217 cm.

    Académie des Beaux-arts de San Fernando, Madrid.


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